help?



Close
Would you specify your preferences regarding this animated-typing script?
•••
Home » Writing Stuffs
Yves Francky Valère: Réflection - Writing Stuffs :: Valery JOSIL Yves Francky Valère

Réflection
--------------------------------------

Il n'est de secret pour personne que la réalité que vit notre pays n'est pas des plus jolies. Loin de là, elle est entachée de ce qu'il y a de plus ignoble dans l'hémisphère occidental. Pays le plus pauvre du nouveau monde avec un taux d'analpha-bètes à tout le moins révélateur de la stagnation scolaire de notre peuple, Haïti au regard de ses congénères n'est pas moins handicapée d'une instabilité chronique empêchant du coup toute velléité de sursaut de progrès national. Avec ce tableau sinistre, me direz-vous sans nul doute, à moins que l'on perde la tête, comment voir de façon optimiste notre Haïti dans le quotidien du monde et dans un futur où l'on ne fait que descendre de l'escalier du château mondial?

En effet, les élans les plus sublimes et les plus profonds qui auraient pu nous sortir des emprises carcérales de notre marginalisation ne se sont-ils pas faits étouffés ou bien par la nonchalance de nos guerroyer ou bien par le refus obstiné des entités ayant intérêt à garder le statu quo des choses. Il est donc vrai que plus d'un se sont sacrifiés pour cette noble cause qu'est la sauvegarde de notre patrie. Pourtant, comme on le constate, on a l'impression que les choses n'ont pas bougé d'un pouce sinon qu'elles semblent allées de mal en pis. Est-ce à dire que le jeu—à savoir la lutte pour une vie meilleure pour tous les Haïtiens, principalement les exploités à tous égards—n'en vaille pas la chandelle?

À mon sens, c'est là, je crois l'enjeu de la question. Peut-on croire encore dans une Haïti pacifiée, prospère, digne et libre? D'après les données, j'aurais droit à ne pas croire en de telles possibilités. De fait, tout ne fait que s'aggraver et ceci à mesure que les jours passent, l'insécurité bat son plein et conquiert de nouveaux terrains dans le périmètre de la terre. De plus la flambée des prix des produits de premières nécessités ne fait que grimper et laisse à désirer quant à l'avenir de la plupart des fils du pays.

Pour rester dans le cadre de notre réflexion, nous nous refusons de notre plein gré de faire cas des moindres détails. Ceci étant dit, il va de soi que si l'on tient pour acquis que l'Haïti d'aujourd'hui ne puisse devenir meilleure, on capitule sans lancer l'assaut aux maux pernicieux qui nous rongent. Alors et si l'on opterait pour l'optimisme―après tout pourquoi ne pas le faire―ne gagne-t-on pas davantage qu'à se payer de mots en disant que le sort est déjà jeté?

L'alternative convie donc à engager le chemin de l'optimisme. En fait, de quoi tient la légitimité d'un tel argument? Il convient―à mon humble sens―en un effort de volonté conforme à la nature de notre instinct de survie de tenir le coup malgré tout, de rechercher le chemin de la vie plutôt que celle de la mort, même si celle-ci nous vient malgré nous. Celui qui au terme d'une existence trépidante s'en remet au pessimisme a déjà perdu la bataille puisqu'il n'y croit plus. Être optimiste, il faut le dire, ne consiste pas à fuir la réalité, ou à en édulcorer ses rudes aspérités, mais c'est affronter l'optimisme, la tête froide, en briguant les sentiers de l'espérance.

All rights reserved. ©2025 Valery Josil
Last updated: Fri, 31 Oct 2025 05:04:32 +0000